LE PRÉSIDENT D’ENTREPRISE IRRITÉ.

Que cache l’irritation sous-jacente d’un chef d’entreprise?

L’irritation d’un président d’entreprise est proportionnée au manque de gestion qui sévit au sein de son entreprise!

C’est tout à fait proportionnel!

On pourrait reprocher la mauvaise humeur et l’exaspération passagères d’un président. On pourrait même le trouver assommant. On pourrait faire mille et une remarques désobligeantes au sujet de son attitude comme si son irritabilité était un trait de caractère ou un défaut inhérent. Ce faisant, nous ferions tous fausse route!

C’est le devoir d’un président de mettre en place une équipe efficace de gestionnaires, même si ces gestionnaires occupent également d’autres fonctions au sein de l’entreprise si celle-ci est petite.

En présence de gestionnaires qui ne connaissent pas bien leurs rôles, qui les jouent très mal et font pratiquement ou parfois stagner l’entreprise, le président ne peut qu’être irrité.

Par équipe de gestionnaires, on entend tous ceux qui ont le rôle de diriger et d’assurer un travail bien fait au moment opportun. Qu’il s’agisse d’une petite équipe ou d’une grande équipe, le rôle et les responsabilités de gestionnaire existent bel et bien.

Le personnel d’un de nos clients se compose de six employés, mis à part lui. Parmi ces six employés qui travaillent tous dans l’usine, l’un d’eux occupe le rôle de chef d’équipe tout en étant menuisier. Il tient donc le rôle de gestionnaire.

Un autre de nos clients a 125 employés. Parmi eux, trois assument le rôle de gestionnaires: directeur des ventes, directeur des opérations et directeur administratif.

Ces trois personnes endossent le rôle de gestionnaire presque à temps plein même s’ils occupent d’autres rôles d’exécutants dans l’entreprise.

Peu importe la grandeur d’une entreprise, le rôle de gestionnaire est déterminant au sein de toute entreprise.

On peut bien reprocher au président son humeur irritable, mais une chose est certaine, pour la comprendre, nous devons jeter un œil à l’efficacité des gestionnaires.

Il y a toutes sortes de gestionnaires. On retrouve notamment des contremaîtres, des directeurs, des chefs d’équipe, des vice-présidents, des directeurs généraux.

Tous ces gestionnaires sont responsables d’assurer un bon fonctionnement de l’entreprise pour qu’elle opère à plein régime.

Ces gestionnaires travaillent fort, très fort pour mener l’entreprise à bon port. Cependant, ils ont besoin d’outils de gestion efficaces et sûrs.

À vrai dire, l’humeur du président est un excellent baromètre de l’efficacité ou de l’inefficacité du gestionnaire ou des gestionnaires de l’entreprise. Cela dit, on ne s’attendrait pas à exiger un travail de qualité d’un menuisier sans son marteau et sa boîte à outils. Il en va de même pour tous les gestionnaires. Eux aussi bénéficient grandement d’accompagnement et de coaching. Il y a tout un savoir-faire associé à la gestion. N’allez pas croire qu’être cadre signifie donner des ordres les pieds posés sur le bureau! Les gestionnaires en voient de toutes les couleurs quotidiennement.

Ainsi, comment ne pas comprendre l’irritation d’un président qui se retrouve avec une entreprise aux prises avec un pépin aussi insignifiant qu’un problème de téléphone qui nécessite trois mois avant de se résoudre?

Avec une équipe de gestionnaires bien en place, une équipe efficace, qui travaille dûment comme il le faut, qui opère, un président n’a alors aucune raison d’être irrité.

Habituellement, l’équipe de gestionnaires est dirigée par un directeur général.

Grosso modo, le rôle d’un directeur général est d’informer le président de ce qui se passe, de lui faire part de l’avancement du plan du travail (encore faut-il que le directeur général ait un plan de travail!), semaine après semaine. Le directeur général se doit d’assurer l’approbation et la concordance du président à ce plan vers l’atteinte des objectifs de l’entreprise, sans dévier du parcours entendu ni aller à l’encontre des valeurs du président, notamment. La liste du rôle du directeur général est longue. Quand un président se retrouve en présence d’un gestionnaire ou de gestionnaires efficaces et outillés, il s’avère un président calme, qui voit à la prospérité et à l’avenir de l’entreprise en montrant peu de signes d’irritation.

Le message est donc simple : avant de tirer de mauvaises conclusions en accusant un président d’être aussi irrité, tournons d’abord notre regard vers l’efficacité des gestionnaires, là où résident les vraies réponses, de même que les solutions.